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  FAITS D'ETE

(Octobre 97 - numéro 14)

 

Un meurtre, un viol: deux façons d'en parler

Première manière

«Banlieues - le choc des cultures - En été les banlieues chaudes ne flambent plus. Mais cette quiétude est trompeuse. Car la violence des cités n'a pas disparu. Elle s'est juste éparpillée, pour quelques semaines le long des plages. Hier à la Grande Motte (Hérault), un homme a été tué lors d'affrontements entre bandes venues de la région parisienne. Un peu plus tôt aux Sables-d'Olonne, une jeune femme avait été violée par des jeunes du Val-de-Marne. Chaque année, près d'un million de jeunes des quartiers difficiles sont invités à prendre l'air, aux frais de l'État. 72,6 millions de francs ont ainsi été débloqués en 1997 par le gouvernement.»

 

Seconde manière

«Une ouverture indispensable - Si la rareté des drames n'en excuse pas la gravité, il convient de les replacer à l'échelle du travail accompli. Cette année entre 800'000 et un million de jeunes habitants des quartiers difficiles, bénéficient de l'arsenal de plus en plus diversifié des opérations «Ville-Vie-Vacances» sous les hospices de la délégation interministérielle à la ville (DIV). Le budget de l'État en a été revu à la baisse en 1997 (72,6 millions) mais les efforts des deux années précédentes permettent au dispositif une vitesse de croisière qui devrait atteindre 5'000 projets - du théâtre aux ateliers informatiques, des stages sportifs à la restauration de monuments, des chantiers écoles aux actions d'utilité sociale ou humanitaires.»

 

Sources

Le premier texte a été publié à la une du Figaro du 13 août. Quant au second? Non, ce n'est pas une déclaration officielle de la délégation interministérielle à la ville, mais l'extrait d'un article publié en dernière page du Figaro du 13 août. Figaro-ci, Figaro-là. Ont-ils tiré à pile ou face pour savoir qui aurait la une? En tout cas, chapeau pour le pluralisme!

 

Pierre Tournier