Pénombre, la vie publique du nombre

CE QUI est vague et obscur n’a aucune place dans des matières qui se rattachent aux nombres et aux mesures. Que les nombres ou dimensions soient grands ou petits, tous les problèmes peuvent être résolus et les réponses peuvent être établies… Comment peut-il exister des mathématiques au delà de la connaissance de la forme et du nombre ?

Shen Tso-Chê (12^e siècle)

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Certains se souviennent comme moi du temps où nul ne comptabilisait les milliers d’intoxications alimentaires par semaine, alors qu’une dizaine par mois seulement suscite aujourd’hui le scandale des médias dans les pays riches.

Michel Serre

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Georges Perec a publié, sous le titre Alphabets (éditions Galilée), un recueil de cent soixante seize onzains. Dans cette forme, chacun des onze vers utilise une permutation de onze lettres. Dix d’entre elles sont les mêmes pour tout le recueil (E, S, A, R, T, I, N, U, L, O). La onzième est choisie pour le onzain parmi les seize lettres restantes de l’alphabet. Il y a onze poèmes pour chacune de ces seize lettres, et donc 16 x 11 = 176 poèmes. Voici un onzain en P.

Georges Perec, Paris, 3 février 1976

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Pénombre, Avril 2003