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Le voile obscur

« Ô mathématiques sévères, je ne vous ai pas oubliés, depuis que vos savantes leçons, plus douces que le miel, filtrèrent dans mon coeur, comme une onde rafraîchissante... Il y avait du vague dans mon esprit, un je ne sais quoi épais comme de la fumée ; mais je sus franchir religieusement les degrés qui mènent à votre autel, et vous avez chassé ce voile obscur, comme le vent chasse le damier. Vous avez mis à la place, une froideur excessive, une prudence consommée et une logique implacable ».

Lautréamont
Les chants de Maldoror
 

 
Pénombre, Août 1996