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L’Assemblée nationale veut déFaker les news !

O

n se situe au moment de la discussion d’une loi qui prétend lutter contre la manipulation de l’information, dite loi contre les «  fake news  ». Cette loi prétend combattre la diffusion de fausses nouvelles en périodes électorales. Trois mois avant les échéances prévues.

Tiens, affirmer que les périodes électorales ne dureraient que trois mois en France, n’est-ce pas déjà une contrevérité manifeste  ? La durée officielle est plus courte mais la durée réelle est nettement plus longue. On pourrait l’estimer à 4 ans 11 mois et environ 15 jours.

Et, de toute façon, pourquoi seulement «  en période électorale  »  ? Les bobards, les mensonges éhontés, les pseudo informations controuvées, les hoaxs, les contrevérités grossières, les mystifications, les calomnies, les tromperies, le bourrage de crâne, les craques, les menteries sans compter le baratin, les boniments, le charlatanisme, les arnaques, la fausseté, le miroir aux alouettes, les plaisanteries d’un goût douteux, les blagues, les rumeurs infondées et, plus largement la fiction, les artifices, les simulacres, les manœuvres dilatoires, la dissimulation, la fourberie, le jésuitisme, la mythomanie et les inventions à caractère non scientifique, tout ceci peut susciter des ravages, y compris en dehors des périodes électorales. Quant à l’escobarderie, on sait combien la mafia de la drogue colombienne a pu en faire un usage redoutable.

Est visée, selon le texte discuté en séance ce jeudi 7 juin 2018 : «  Toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable.  »

Conséquence logique : toute imputation du genre «  Dieu existe. Il a créé le monde. Dieu est amour. Les infidèles iront en enfer etc.  » devrait être l’objet de poursuites conduisant à l’interdiction des organisations qui propagent de telles allégations «  dépourvues d’éléments vérifiables de nature à les rendre vraisemblables  ». 

Alain Gély