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Editorial : Pénombriens, à vos fourneaux !

La seule certitude que j’ai est d’être dans le doute.
Pierre Desproges

 

CECI EST un numéro « normal », du moins quant à sa pagination, après le volumineux numéro gris-blanc ou blanc-gris sur la Grande nuit des élections, qui, nous l’espérons, cher lecteur, ne t’a pas fait le même effet que certains repas de fin d’année. Et encore n’y entraient que les plats servis ce soir-là et non les papiers et les courriers envoyés par certains d’entre vous avant ou après. Il aurait été dommage de ne pas faire profiter tout le monde de ces cogitations : ce numéro 33 comporte un thème central « suite de la GNE ».

L’idée de thème central a ressurgi lors d’une des dernières cuisines du Conseil de Pénombre. Ayant débattu longuement de la Lettre blanche, il a décidé de préparer pour chaque numéro un plat de résis-tance à côté des petits plats habituels, aux ingré-dients très divers, plus ou moins sucrés ou salés, toujours à propos du nombre dans le débat social.

Le prochain numéro, donc le 34, portera sur ces palmarès et classements qui n’ont pas pu t’échapper, même si tu n’es pas lecteur régulier des hebdos où ils occupent le premier rang des marron-niers. La manie de tout chiffrer et classer ne se limite d’ailleurs pas à la presse. Alors si cette mode ne t’indiffère pas, si elle te titille ou t’inter-pelle quelque part… ou ailleurs, te chatouille ou te gratouille, fais- nous un article, une note ou un courrier.

Quant au numéro suivant, le 35, son dossier sera consacré aux risques, lesquels faut-il le rappeler font l’objet d’un groupe de réflexion. Les membres de ce groupe auront sûrement des choses à nous dire, ainsi que tous ceux qui mitonnent tous les matins… ou tous les soirs, cette grave question dans leur coin.

À l’heure où ces lignes sont écrites une question bien plus grave domine l’actualité, la guerre en Irak. Le débat social qu’observe Pénombre concerne aussi les relations entre les peuples et les nations et ne se limite pas aux habituelles questions internes de nos sociétés riches. Sans changer le nom de notre association en « Paix-nombre », comme le propose une de nos adhérent(e)s (courrier), il y a sûrement lieu d’être plus attentif aux chiffres de cette réalité-là. Pourquoi pas un groupe de travail ou un prochain thème central sur cette question ?

 

Pénombre, Avril 2003